57ème Congrès de l’AMDA
Le 57e congrès de l’Association des Maires du Département des Ardennes (AMDA) a donné lieu à la traditionnelle et statutaire assemblée générale avant un débat animé puis l’intervention de François Baroin.
Les conseils renouvelés
Année d’élections et de changements des conseillers municipaux et communautaires, 2014 aura donc été marquée par cette échéance mais aussi par le projet de réforme territoriale. Un débat passionné ouvert par Jean-Paul Bachy, président du conseil régional. « Cela fait 50 ans qu’on en parle. Aujourd’hui, plus de 90 % des ressources sont fixées par l’Etat et nous ne disposons plus d’aucun levier fiscal », constate-t-il. Mais s’il est d’accord pour une réforme, il lui semble que la période n’est pas la bonne et qu’il faut fédérer pour relancer l’économie. Un problème de timing partagé par tous les parlementaires. « Le conseiller territorial a été supprimé », regrette Bérengère Poletti. « Il y a de la crainte et des incertitudes », constate Marc Laménie. De son côté, Jean-Luc Warsmann a un discours plus politique surtout sur les baisses des dotations. « L’Etat veut serrer la vis aux autres. Toute la sphère locale est dans une seringue ». Jean-Paul Bachy qui constate que « l’on a parlé des territoires plus que des compétences » et qui regrette le manque de prise en compte de la proximité. Un élément important pour le sénateur Benoît Huré, président du conseil général, très remonté. « Les départements sont menacés ».
En revanche, tous les parlementaires présents plaident pour la même grande région, impliquant la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l’Alsace. « 90 % des parlementaires champardennais désirent ce territoire », insiste Jean-Luc Warsmann. Tous sauf les rémois qui préfèreraient la Picardie plutôt que l’Alsace, comme le regrette François Baroin. « Il y a un cavalier seul des rémois ».
Clarification des compétences
Sauf aussi Jean-Paul Bachy qui regarde des deux côtés de nos frontières espérant garder le chef-lieu de région à Châlons-en-Champagne.
Quant au préfet, Frédéric Perissat, il a rappelé l’articulation de cette réorganisation territoriale. « La réduction du nombre de régions, le renforcement des intercommunalités et la clarification des compétences entre les différents niveaux de collectivités ».
Un débat qui n’est pas clos tant le flou de cette réforme demeure. Mais la baisse des dotations est une réalité qui fait réagir le président Régis Depaix. « J’adhère à la position de l’AMF suite à la réduction des moyens des collectivités et à l’augmentation des nouvelles charges ».
L’AMDA qui a connu une année 2013 qui l’a amenée à traiter plus de 300 questions en cette année de préparation des échéances électorales pour les municipales et les communautaires. Mais d’autres thèmes étaient privilégiés par les élus comme l’environnement, la domanialité, les pouvoirs de police, le personnel communal, la voirie ou le statut de l’élu… comme l’a rappelé Miguel Leroy, secrétaire général de l’association.
Un point important abordé lors de cette assemblée générale, le rôle de la Mission Handicap et la réglementation en vigueur ainsi que les missions du centre de gestion.
Denis Barbier